Retour aux articles

Publication au Journal officiel d’un lexique de la blockchain !

Tech&droit - Blockchain
23/05/2017
Après la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (JO 10 déc.) dite loi Sapin II, qui, pour la première fois, a consacré cette technologie, vient de paraître au Journal officiel un vocabulaire de l'informatique spécifique à la Blockchain. Revue de détail. 
Le texte propose une traduction des termes d’usage courant pour cette technologie. La voici :
  • block chain, blockchain : chaîne de blocs ;
  • block validation : validation de bloc ;
  • cryptocurrency, cyber currency : cybermonnaie, n.f. ;
  • mining : minage, n.m. ;
  • peer-to-peer (P2P, P-to-P) : pair à pair, loc.adj.inv., poste à poste, loc.adj.inv. ;
  • proof of work (PoW) : preuve de travail.
Les concepts-clefs sont ensuite ainsi définis.

Blockchain.- La blockchain y est décrite comme une chaîne de blocs, et plus précisément, comme un « mode d'enregistrement de données produites en continu, sous forme de blocs liés les uns aux autres dans l'ordre chronologique de leur validation, chacun des blocs et leur séquence étant protégés contre toute modification ». Le texte précise que « La chaîne de blocs est notamment utilisée dans le domaine de la cybermonnaie, où elle remplit la fonction de registre public des transactions ».
 
Cybermonnaie.- Le texte indique que la cybermonnaie, désigne la « monnaie dont la création et la gestion reposent sur l'utilisation des techniques de l'informatique et des télécommunications » et énonce que « Certaines cybermonnaies sont convertibles en monnaie régalienne via des plateformes d'échanges » et que « La cybermonnaie ne doit pas être confondue avec la monnaie électronique », précisant que le bitcoin est l'une des principales cybermonnaies. Sont par ailleurs déconseillés les termes « monnaie virtuelle » et « cryptomonnaie ».
 
Minage.- Le minage est défini comme la « validation de bloc donnant lieu à la création de nouvelles unités de compte au profit du participant dont le bloc a été retenu par le réseau ». Il est utilisé dans certains systèmes de paiement, comme Bitcoin et Ethereum.
 
Monnaie électronique.-  Elle est définie comme la « monnaie dont des unités de compte sont stockées sur un support électronique ».

Pair à pair.- Cette expression est ainsi décrite : « se dit du mode d'utilisation d'un réseau dans lequel chacun des participants connectés dispose des mêmes droits et qui permet un échange direct de services sans recourir à un serveur central ; par extension, se dit d'un tel réseau ». Le Journal officiel cite les échanges de fichiers, le calcul décentralisé et les transactions en cybermonnaie comme exemples de services couramment assurés grâce à un réseau pair à pair.

Preuve de travail.- C’est le système utilisé par la blockchain bitcoin. Il est défini comme « le résultat d'une tâche fortement consommatrice de ressources de calcul, dont l'exactitude est facilement vérifiable par tout participant et atteste que cette tâche a bien été effectuée en consommant les ressources nécessaires ». La preuve de travail est notamment employée pour contribuer à l'établissement de la confiance des utilisateurs en une cybermonnaie, la fraude étant découragée par la difficulté de la validation de bloc.

Validation de bloc.- C’est « l’opération informatique utilisée pour rendre un bloc infalsifiable et le valider dans une chaîne de blocs », qui peut être attestée par une preuve de travail (proof of work).
 
Le hachage, c’est-à-dire l’algorithme, dénommé en l’espèce SHA256, qui permet de lier des blocs entre eux (hash cryptographique) en mélangeant les données pour en sortir un nombre, n’est en revanche pas défini. Pas plus les smart contracts...
Source : Actualités du droit