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Les legaltechs pour la première fois ensemble à Viva Tech

Tech&droit - Start-up
16/05/2019
La 4e édition de Viva Tech, le désormais incontournable salon des start-ups, a ouvert ses portes le 16 mai 2019. Avec une nouveauté, notamment : la présence, discrète mais symbolique, de legaltechs.
Elles sont six : BlockchainyourIP, Call A Lawyer, easyQuorum, Gino LegalTech, Hyperlex et Softlaw, ensemble pour la première fois à Viva Tech. Juste devant l'immense corner de TF1, leurs acteurs qui se connaissent bien échangent avec des visiteurs sur leur solution. Dans ces interminables allées, peuplées d'objets roulants, rampants et volants en tout genre, plus ou moins bruyants, leurs innovations pour être discrètes n'en sont pas moins porteuses de petites révolutions. En l'espèce, la protection des innovations, la robotisation de contrat, l'identification de l'avocat pertinent pour tel ou tel dossier, la digitalisation et l'automatisation d'assemblées générales, ou encore l'analyse de volumes importants de contrats en quelques secondes.

Une première. Parce que lors des trois précédentes éditions, elles n'avaient pas encore trouvé complétement leur place parmi les presque 5 000 start-up présentes, comme branche de la Tech, aux côtés des proptechs, fintechs ou autres edtechs. Il faut dire que près de 80 % des legaltechs (v. Legaltechs françaises, les tendances 2018 : des startups qui accélèrent dans la conquête de parts de marché, Actualités du droit, 23 janv. 2019) ont entre 1 an à peine et 4 ans d'existence. Des sociétés qui innovent dans un secteur un temps conservateur, mais qui a désormais bien perçu la nécessité d'innover pour, à la fois, répondre aux nouveaux besoins de leurs clients et gagner en efficacité (comme le révèle, par exmple, la multiplication des incubateurs chez les avocats ou encore la création d'associations, comme Avotech, etc.). Mais symbolique, parce que la percée de ces nouvelles venues est encore assez timide. 

Pour Mathieu Davy, fondateur de Call A Lawyer et Avotech, "il est indispensable pour la legaltech de sortir d'un marché de niche et de devenir un mass market. Cela oblige de s'afficher et de s'imposer dans les grands événements annuels business et tech qui dépassent les événements du seul petit monde juridique. Nous devons pénétrer l'économie française et prendre des parts de marché. Être à Vivatech et se regrouper entre legaltechs est essentiel pour franchir un pallier et devenir un secteur économique autonome, porteur et ambitieux". 

Viva Tech est aussi, souligne Vincent Fauchoux, cofondateur de BlockchainyourIP, "l'endroit idéal pour nouer des contacts avec de futurs clients, des investisseurs et des partenaires à un moment où les legaltechs arrivent à une certaine maturité. Le fait d'être présent avec cinq autres legaltechs est pour moi un signal important de cette maturité".

Exister, s'imposer, puis devenir des acteurs de référence. Trois temps bien connus, communs à toutes les start-ups...

 
Source : Actualités du droit